Vodafone a réalisé le premier appel vidéo par satellite au Royaume-Uni en utilisant un smartphone standard connecté au réseau satellite de l’opérateur AST SpaceMobile. Cet exploit marque une avancée majeure vers une couverture mobile mondiale, améliorant la connectivité dans les zones reculées sans infrastructure terrestre. Une innovation clé pour l’accessibilité mobile.
Vodafone : premier appel vidéo par satellite au Royaume-Uni

Vodafone a marqué une avancée majeure dans le domaine des télécommunications en réalisant le premier appel vidéo par satellite au Royaume-Uni. Cet exploit a eu lieu depuis une région isolée du pays de galles, démontrant le potentiel de cette technologie pour améliorer la couverture mobile dans les zones reculées.
Une connexion inédite depuis le pays de galles
L'appel historique a été effectué par un ingénieur de Vodafone depuis Ceredigion, une région où le réseau mobile classique est limité. Il a communiqué avec Margherita Della Valle, directrice générale de l’entreprise. Cette démonstration illustre comment les satellites peuvent permettre des services mobiles dans des endroits où les infrastructures traditionnelles sont absentes ou peu développées.
Jusqu'à présent, la connectivité satellite était principalement utilisée pour l’envoi de messages d’urgence lorsque les réseaux terrestres étaient hors de portée. Cette avancée permet désormais d’effectuer des appels vocaux, des appels vidéo et d’accéder à internet, offrant ainsi une solution de communication complète.
Un partenariat stratégique pour une couverture élargie
Cette nouvelle technologie repose sur un partenariat entre Vodafone et Ast Spacemobile, une entreprise spécialisée dans le développement de constellations satellitaires destinées à assurer une couverture mondiale. Grâce à cette collaboration, Vodafone prévoit d’étendre cette couverture au Royaume-Uni d’ici fin 2023 et à l’ensemble de l’Europe d’ici 2026.
L'un des principaux atouts de cette innovation est qu’aucun équipement supplémentaire n’est nécessaire pour les utilisateurs. Les smartphones se connectent aux satellites de la même manière qu’ils le font avec les antennes terrestres, garantissant une transition fluide pour les abonnés.
Malgré ses avantages, le développement de la connectivité satellitaire soulève des préoccupations. L'augmentation du nombre de satellites en orbite basse affecte l’observation astronomique, en créant des traînées lumineuses qui altèrent les images et en perturbant les signaux radio et infrarouges utilisés pour étudier l’espace.
L'astrophysicienne Dr Megan Argo a exprimé son inquiétude face à ces interférences, expliquant que la multiplication des satellites complique la détection des astéroïdes potentiellement dangereux pour la terre. L'ancien astronaute Tim Peake, qui a participé à l’appel vidéo, reconnaît ces préoccupations, tout en estimant que l’espace reste suffisamment vaste pour accueillir davantage de satellites. Il souligne néanmoins la nécessité d’une réglementation appropriée.
Vers une régulation accrue du secteur
Face à ces enjeux, l’autorité de régulation des communications du Royaume-Uni, Ofcom, prévoit d’ouvrir une consultation sur la réglementation des satellites au début de l’année 2025. Cette initiative vise à encadrer la croissance du secteur, en tenant compte à la fois des besoins des télécommunications et de la protection des activités scientifiques.
L'intégration des satellites dans les réseaux mobiles marque une étape déterminante dans la réduction des zones blanches. Elle pose également des questions sur la gestion de l’espace et la cohabitation entre les avancées technologiques et la recherche scientifique.