La Commission européenne semble déterminée à rétablir l’ordre dans le marché numérique au sein de l’Union européenne. Ce mois de novembre, elle reproche à Meta d’enfreindre les règles de la concurrence en abusant de sa position dominante sur le marché. Par conséquent, l’entreprise de Mark Zuckerberg se voit infligée une lourde amande.
Meta condamnée à payer 798 millions d’euros : que s’est-il passé ?
La liste des accusations pesant contre Meta semble se rallonger. Au mois de juillet dernier, le groupe étasunien était au cœur de la tourmente, à cause de son abonnement sans pub lancé sur Instagram et Facebook. Une option que la société avait ajoutée pour se conformer aux règles d’utilisation des données personnelles dans l’UE, mais qui a finalement été considérée comme une transgression du règlement par la Commission européenne. Aujourd'hui, le géant des réseaux sociaux est accusé d'avoir commis une autre infraction qui lui coûtera cher. En effet, l'institution s'attaque cette fois à son service Marketplace de Facebook.
Une amende de 798 millions d’euros infligée à Meta
Le 14 novembre, le législateur européen a annoncé avoir sanctionné l'entreprise de Mark Zuckerberg pour « pour avoir enfreint les règles de la concurrence en liant son service d’annonces publicitaires en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social Facebook », selon Le Monde. Il estime alors que la plateforme abuse de sa position dominante, car tous ses utilisateurs auront « automatiquement accès à Facebook Marketplace et y sont régulièrement exposés, qu’ils le souhaitent ou non ».
De ce fait, pour la Commission, « les concurrents de Facebook Marketplace risquaient d’être évincés [...] Cette pratique est illégale. Meta doit à présent mettre un terme à ce comportement ». De plus, le groupe américain semble utiliser les données générées par d’autres annonceurs de publicités pour participer à la concurrence.
Dans ses déclarations, le régulateur européen affirme que la société aurait cherché à accorder à son service des avantages que les concurrents « ne pouvaient égaler ». Meta est donc accusée d'avoir imposé des « conditions commerciales déloyales ». Par conséquent, elle devrait payer une amende de 798 millions d’euros. Selon Le Monde, elle est « la septième plus grosse jamais prononcée par l’UE pour des pratiques anticoncurrentielles (hors cas de cartels), dans un classement dominé par Google, Apple et Intel ».
Meta envisage de faire appel
En réponse, la firme de Zuckerberg estime que la décision de la Commission « ignore les réalités du marché européen florissant des services de petites annonces en ligne et protège les grandes entreprises établies de l’arrivée d’un nouveau concurrent ».
Le groupe californien assure par ailleurs que les abonnés de Facebook ont le choix d'utiliser, ou non, Marketplace. D'ailleurs, ils sont nombreux à ne pas s'en servir. Meta nie aussi avoir utilisé les données des autres annonceurs au profit de son service. Elle a ainsi fait savoir qu'elle envisageait de faire appel. « En attendant, nous nous conformerons aux exigences et travaillerons rapidement et de manière constructive pour mettre en œuvre une solution répondant aux points soulevés », a-t-elle déclaré. Avant d'ajouter que le législateur n'a « trouvé aucune preuve de préjudice pouvant affecter ses concurrents ».