Fuite explosive : le cœur de la Switch 2 révélé, et ça risque de décevoir

La prochaine console de Nintendo, largement connue sous le nom de Switch 2, fait de nouveau parler d’elle à la suite de la fuite d’une image confirmant l’utilisation du SoC NVIDIA Tegra T239. Ce choix technologique, désormais validé par des clichés du circuit imprimé, soulève autant d’attentes que de réserves. Alors que l'industrie évolue rapidement vers des standards de performance plus élevés, la stratégie de Nintendo semble reposer sur une maîtrise des coûts et une optimisation de l’existant, plutôt qu’une refonte radicale.

Une puce hybride confirmée et une architecture maîtrisée

La photo révélant la présence du Tegra T239 sur une carte mère supposée de la future Switch 2 confirme un choix anticipé depuis plusieurs années. Le processeur repose sur une configuration de 8 cœurs ARM Cortex-A78C, cadencés entre 1,1 et 1,5 GHz, une architecture connue depuis 2020. Du côté graphique, NVIDIA a opté pour une combinaison d’éléments issus des architectures Ampere et Ada Lovelace, totalisant 1 536 cœurs CUDA. Une configuration pensée pour exploiter le DLSS (Deep Learning Super Sampling), technologie de mise à l’échelle par intelligence artificielle, afin d’optimiser l’affichage sans recourir à un rendu natif trop exigeant.

Le système serait doté de 12 Go de mémoire LPDDR5X, fonctionnant à 7 500 MT/s avec une interface 128 bits. Cela permet une bande passante mémoire estimée entre 50 et 68 Go/s, suffisante pour faire fonctionner des titres récents dans de bonnes conditions, notamment via le mode docké de la console. En dépit de cette configuration maîtrisée, certains observateurs soulignent que ces composants, bien que cohérents pour une console hybride, ne représentent pas une avancée marquante par rapport aux standards de l’industrie du jeu vidéo en 2025.

A handheld performance of The Witcher 3: Wild Hunt

The Nintendo Switch 2 (Tegra T239 + DLSS) is expected to compete with potent PC handhelds like the ROG Ally and MSI Claw, according to recent internal leaks and NVIDIA's audacious boast of 10× GPU power.

This is how things… pic.twitter.com/vaqHiiETBq

— Emil Christensen (@Emillc1997) April 25, 2025

Autonomie en baisse et limites du choix technologique

Le recours au nœud de gravure 8 nm de Samsung pour le Tegra T239 a des conséquences notables sur l’efficacité énergétique du système. Bien que la future console embarque une batterie plus grande de 21 %, les documents internes évoquent une autonomie réduite de 20 % dans les jeux peu gourmands, et jusqu’à deux heures seulement sur les titres les plus exigeants. Cette baisse s’explique par l’ancienneté des procédés de fabrication et l’architecture peu efficiente du SoC choisi, qui nécessitent plus d’énergie pour délivrer les performances attendues.

Par ailleurs, plusieurs sources indiquent un mécontentement de la part de NVIDIA, lié au choix de Nintendo de rester sur une base technologique jugée dépassée. Ce désaccord aurait poussé NVIDIA à envisager d'autres partenariats, notamment avec MediaTek, pour le développement futur de SoC plus modernes. Malgré cela, l’alliance entre Nintendo et NVIDIA reste intacte, le Tegra T239 étant développé exclusivement pour la Switch 2. Cette fidélité stratégique permet à Nintendo de garder le contrôle sur ses spécificités matérielles, même si cela implique de sacrifier certains aspects de la performance et de l’innovation.

Les premiers éléments concrets sur la Nintendo  esquissent ainsi un produit qui cherche à équilibrer coût de fabrication, fiabilité technique et performance fonctionnelle, dans une logique de continuité assumée.Des clichés inédits dévoilent enfin le processeur choisi pour la future Switch 2, mais la surprise n’est pas forcément bonne. Entre architecture datée, autonomie en baisse et compromis techniques, les fans s’interrogent : Nintendo fait-il un choix stratégique ou prépare-t-il une console déjà dépassée avant même sa sortie ?