Elon Musk prêt à racheter TikTok ? Voici la vérité derrière les rumeurs

Le géant des réseaux sociaux TikTok a catégoriquement démenti les rumeurs faisant état d’une possible vente de ses activités américaines à Elon Musk. Alors que la menace d’une interdiction totale du service aux États-Unis se précise, les spéculations sur une cession à un acteur américain de premier plan ont pris de l’ampleur, notamment après un article de Bloomberg affirmant que Pékin envisageait cette option. Mais cette hypothèse pourrait-elle réellement se concrétiser ?

Le contexte de la menace américaine contre tiktok

Depuis plusieurs années, TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, est dans le viseur des autorités américaines. Ces dernières estiment que l’application, utilisée par plus de 170 millions d’Américains, représente un risque majeur pour la sécurité nationale en raison de son lien présumé avec le gouvernement chinois. Le gouvernement de Biden a renforcé la pression en adoptant une législation qui interdit l'application sur les appareils gouvernementaux et exige la vente des actifs américains de l'application ou, à défaut, une interdiction totale du service aux États-Unis.

Le 19 janvier 2025, cette loi pourrait entrer en vigueur, mettant fin à l’accès à TikTok pour des millions d’utilisateurs américains. Pour éviter cette interdiction, ByteDance est invité à céder ses parts à une entreprise basée dans un pays considéré comme allié des États-Unis. Cette situation a donné lieu à des spéculations sur des acheteurs potentiels, parmi lesquels le milliardaire Elon Musk, déjà propriétaire de Twitter (rebaptisé X) et fondateur de plusieurs entreprises innovantes telles que Tesla, SpaceX et la récente startup xAI.

Cependant, le réseau social a rapidement rejeté ces rumeurs, les qualifiant de « pure fiction ». Un porte-parole de l’entreprise a déclaré à la BBC : « Nous ne pouvons pas commenter ce genre de spéculations infondées ». Aucune discussion officielle entre ByteDance et Elon Musk n’a été confirmée à ce jour.

🚨 ALERTE !

La Chine devrait vendre TikTok US à Elon Musk afin d’éviter que l'application ne soit interdite le 19 janvier aux USA 🤯 pic.twitter.com/4Kn0LK209x

— FRENCHRAPUS 🇺🇸 (@FrenchRapUS) January 14, 2025

Pourquoi Elon Musk est cité comme potentiel acquéreur ?

La mention d’Elon Musk dans cette affaire n’est pas anodine. L'homme d'affaires est connu pour ses prises de contrôle audacieuses dans le secteur technologique, à l’image de son acquisition de Twitter pour 44 milliards de dollars en 2022. Son intérêt pour les technologies de pointe et les données massives alimente les hypothèses selon lesquelles il pourrait voir dans TikTok une opportunité stratégique.

En effet, cette application dispose d'une base de données gigantesque sur les comportements et les préférences des utilisateurs, ce qui pourrait profiter à des projets d’intelligence artificielle (IA) comme ceux développés par xAI, la société d'IA récemment fondée par Musk. Son algorithme, particulièrement efficace dans la personnalisation des contenus, pourrait être un atout précieux pour améliorer les performances des modèles d'IA.

Cependant, selon les médias chinois et plusieurs experts en sécurité internationale, il est peu probable que le gouvernement de Pékin autorise une telle vente. La technologie de TikTok est considérée comme un actif stratégique par la Chine, qui impose des restrictions strictes à l'exportation de technologies sensibles. Un transfert de propriété à un entrepreneur américain, aussi influent soit-il, serait perçu comme une concession majeure que les autorités chinoises voudraient éviter.

Les observateurs notent également qu'Elon Musk n’a pas réagi aux rumeurs qui la concerne, alimentant davantage les spéculations. Selon Bloomberg, certaines sources anonymes affirment que des discussions internes ont eu lieu au sein du gouvernement chinois, mais aucun accord concret n’a été mis sur la table.

Bloomberg rapporte que la Chine envisagerait de vendre TikTok à Elon Musk. Imaginez l’impact : Musk pourrait transformer TikTok comme il l’a fait avec Twitter, brisant le monopole narratif des médias traditionnels.

Un TikTok libéré des récits woke et de la censure pourrait… pic.twitter.com/OnBZiFyE9N

— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) January 14, 2025

Une bataille géopolitique qui se joue aussi dans le numérique

Cette affaire illustre une fois de plus la guerre technologique et numérique que se livrent les États-Unis et la Chine. Pour Washington, TikTok représente une menace en matière de cybersécurité et d’influence étrangère, notamment dans la diffusion de contenus susceptibles de manipuler l'opinion publique américaine. Les responsables politiques américains, républicains et démocrates, expriment régulièrement leur crainte que le gouvernement chinois puisse accéder aux données des utilisateurs via ByteDance.

De son côté, Pékin considère les restrictions américaines comme une forme de protectionnisme technologique déguisé, visant à freiner la montée en puissance des entreprises chinoises sur la scène mondiale. En réponse, la Chine a renforcé son contrôle sur ses champions nationaux et mis en place des lois interdisant la vente de certaines technologies à des entités étrangères.

Dans ce contexte tendu, le réseau social se retrouve pris au milieu d'une bataille juridique et politique. La décision de la Cour suprême américaine concernant l’application de la loi d’interdiction est attendue avec impatience. Une suspension temporaire de la législation pourrait offrir un répit à ByteDance et ouvrir la voie à des négociations. Mais si la loi est maintenue, TikTok pourrait se retrouver dans une position difficile, forcé soit de céder à une entreprise américaine, soit de quitter le marché américain.

En attendant, la plateforme continue de défendre son rôle auprès de ses utilisateurs et de plaider pour la préservation de la liberté d'expression, citant le Premier Amendement comme un droit fondamental. Une interdiction de TikTok aux États-Unis serait perçue par beaucoup comme une atteinte aux libertés numériques et une mesure sans précédent contre une plateforme de communication populaire.