La DPC enquête sur Google pour non-respect des données personnelles

La Commission irlandaise pour la protection des données vise Google et lance une enquête pour confirmer « les droits et libertés fondamentaux des individus » concernant son IA !

Par Zineb Mouhoubi Publié le 12/09/2024 à 16 h 30 min
Google
Google - © Point GPhone

Depuis l'apparition de l'intelligence artificielle, les GAFAM ont tous envisagé l'utilisation des données personnelles des internautes pour entraîner leurs outils respectifs. Une approche qui a fait couler beaucoup d'encre sur le Net. D'ailleurs, c'est ce que Google semble faire, avec son modèle IA « Pathways Language Model 2 » (PaLM 2).

Toutefois, cette pratique n'a pas échappé à la vigilance de la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC) qui a immédiatement ouvert une enquête pour évaluer la sécurité des données personnelles. Son objectif est simple : vérifier si la firme de Mountain View « garantit les droits et libertés fondamentaux des individus ».

Google : une enquête lancée par la DPC irlandaise !

Ce 12 septembre 2024, la Commission irlandaise pour la protection des données, qui agit au nom de l'Union européenne, a affirmé l'ouverture d'une enquête contre Google. Selon les dernières informations, il se pourrait que le modèle de l'intelligence artificielle de l'entreprise américaine utilise des data personnelles pour s'entraîner. En effet, cela concerne une IA présentée en 2023 sous le nom de « Pathways Language Model 2 » (PaLM 2).

Mais ce n'est pas tout, puisque Google n'a pas limité ses efforts à cette seule avancée intelligente. L'IA générative « Gemini » s'est révélée encore plus puissante et plus sophistiquée que sa prédécesseure, séduisant un grand nombre d'utilisateurs dès son déploiement progressif. Toutefois, cela n'est pas échappé à la vigilance de la DPC.

Dans un communiqué, elle précise qu'elle mettra fin à cette affaire seulement si « Google a respecté les obligations qu’elle aurait pu avoir ». « Une étude d’impact » est alors primordiale pour « garantir la protection des droits et libertés fondamentaux des individus ». Une obligation tirée directement du Règlement européen de protection des données érigé en 2018.

Meta et X, toutes deux visées par des plaintes en Europe

Pour rappel, outre Google, les deux géants américains ont fait face à diverses accusations concernant l'utilisation des informations personnelles pour entraîner leurs IA génératives. Par exemple, X « n'a jamais informé ses utilisateurs de manière proactive que leurs données personnelles étaient utilisées pour entraîner sa technologie d'IA Grok », d'après Noyb, une organisation non gouvernementale viennoise, qui n'a pas manqué de tacler Meta au mois de juin. Cette utilisation illégale a donc conduit le célèbre réseau social vers huit accusations différentes en Europe.

Concernant l'entreprise de Mark Zuckerberg, elle avait prévenu tous les utilisateurs de Facebook et d'Instagram que son IA allait utiliser leurs données. Toutefois, il était possible de désactiver cette fonctionnalité sur les deux plateformes. Actuellement, la DPC a révélé que non seulement le projet de Meta avait été suspendu, mais qu'Elon Musk s'était, lui aussi, « engagé à ne plus exploiter les données personnelles de ses utilisateurs européens pour entraîner son programme d’intelligence artificielle ».