Bonne nouvelle pour les abonnés Disney+ : l’attente sera bien plus courte ! Grâce à un accord inédit, la plateforme diffusera ses films deux fois plus vite qu’avant en France. Mais cette décision fait grincer des dents chez ses concurrents… Canal+ et Netflix vont-ils riposter ? Découvrez tous les enjeux !
Disney+ surpasse Netflix : ses films bientôt en ligne en un temps record
Disney+ a conclu un accord avec les organisations du cinéma français pour raccourcir le délai de diffusion de ses films sur sa plateforme. Désormais, les productions Disney pourront être disponibles neuf mois après leur sortie en salles, contre 17 mois auparavant. En échange, Disney+ investira 25 % de son chiffre d’affaires généré en France dans la production d’œuvres françaises et européennes, avec un minimum de 70 films financés sur trois ans.
Une nouvelle chronologie des médias plus favorable à Disney+
En France, la chronologie des médias impose des délais stricts aux plateformes de streaming avant qu'elles ne puissent proposer un film après sa sortie en salles. Avant cet accord, Disney+ devait attendre 17 mois pour diffuser ses films, un délai qui limitait la compétitivité de la plateforme face aux évolutions des modes de consommation du public.
Avec ce nouvel accord, signé avec les organisations du cinéma français BLIC (Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques), BLOC (Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma) et ARP (Auteurs Réalisateurs Producteurs), Disney+ pourra diffuser ses films seulement neuf mois après leur sortie en salles. Cela place la plateforme devant Netflix (15 mois) et Amazon Prime Video (17 mois) dans la hiérarchie des fenêtres de diffusion.
Cependant, Canal+ conserve un avantage avec une fenêtre de six mois, un délai plus court obtenu grâce à son investissement massif dans la production cinématographique française. Ce rééquilibrage des délais pourrait provoquer des tensions entre les différents acteurs du secteur.
Du mouvement dans la VOD ! Disney+ pourra diffuser
ses films 9 mois après leur sortie en salle contre 17 mois actuellement.
Si on pouvait continuer petit à petit à détricoter la chronologie des médias, ce ne serait pas une mauvaise chose. pic.twitter.com/BFKhG4hjn3— La Planète CinéFilms (@PlanetCineFilms) January 29, 2025
Un engagement financier conséquent dans la production locale
En contrepartie de cette réduction de délai, Disney+ s'engage à investir 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France dans le financement d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles françaises et européennes. Ce soutien à la création s’étalera sur trois ans, période durant laquelle au moins 70 films seront financés par la plateforme, couvrant une diversité de genres et de budgets.
Ce compromis permet à Disney de répondre aux exigences du gouvernement français, qui impose aux plateformes étrangères une contribution au financement du cinéma national pour accéder à des fenêtres de diffusion plus favorables. Hélène Etzi, présidente de The Walt Disney Company France, a salué cet accord en déclarant qu'il marque une avancée pour « rendre les films accessibles au plus grand nombre, d'abord en salles, puis beaucoup plus rapidement sur Disney+ ».
Canal+ exprime son mécontentement face à ce nouvel équilibre
Ce nouvel accord ne fait toutefois pas l’unanimité. Canal+, qui bénéficie actuellement de la fenêtre de diffusion la plus courte (six mois après la sortie en salles), a exprimé des réserves sur l'équité du système. Son président, Maxime Saada, a souligné que Canal+ investit 220 millions d’euros par an dans le cinéma français pour bénéficier de cette priorité d’accès, alors que Disney+ obtient une fenêtre à neuf mois avec un investissement bien inférieur.
Cette situation pourrait relancer les discussions autour d’une réforme plus large de la chronologie des médias, un sujet récurrent dans l’industrie du cinéma français, tiraillée entre la préservation du modèle traditionnel de financement et l’adaptation aux nouvelles habitudes de consommation du public.