Saviez-vous que Black Mirror aurait pu avoir un narrateur récurrent, à la manière de The Twilight Zone ? Charlie Brooker, son créateur, a envisagé cette option mais a finalement opté pour un format plus audacieux. Découvrez comment cette décision a façonné l’identité unique de la série.
Charlie Brooker révèle pourquoi Black Mirror n’a pas de narrateur

Dans une interview de 2013, Charlie Brooker, le créateur de Black Mirror, a révélé qu'il avait envisagé d’inclure un narrateur récurrent, inspiré de Rod Serling dans The Twilight Zone. Cette décision, qui aurait radicalement modifié la dynamique de la série, a finalement été abandonnée. Brooker a choisi une approche plus subtile, éloignant Black Mirror du format traditionnel des anthologies, où un narrateur unifie les épisodes. Ce choix a permis à la série de se forger une identité unique, influençant profondément son développement et sa réception.
Un narrateur inspiré de The Twilight Zone : l’idée rejetée
Lors de l’élaboration de la première saison de Black Mirror, Brooker a brièvement considéré l’option d'un narrateur récurrent à la manière de Rod Serling dans The Twilight Zone. Cette décision aurait permis de maintenir une certaine continuité et de rassurer les producteurs, qui étaient réticents à l'idée d'une anthologie sans personnages récurrents. Cependant, Brooker a expliqué que la série ne nécessitait pas ce type de structure. Il a confié que l'idée d’un narrateur semblait trop forcée pour l’essence même de la célèbre série, qui repose sur des récits autonomes et percutants, sans lien nécessaire entre les épisodes.
Au lieu d’introduire une figure de narrateur, Brooker a choisi de concentrer la série sur l’atmosphère, le ton et les récits d’anticipation. Le manque de continuité entre les personnages n’a pas été un obstacle, au contraire, il a permis à chaque épisode de se démarquer tout en conservant une cohérence autour de thèmes spécifiques liés à la technologie et à ses dérives.
#BlackMirror s07.e04 - #Plaything
Sous la forme d'un faux god complex déjà traité dans The Twilight Zone (The Little People), on questionne une aliénation sur la perception de la réalité pour la rendre + réelle que le réel. Sauf que ça ne raconte quasi rien jusqu'à son non final. pic.twitter.com/u3J4ov51c0— Ju de Melon (@JudeMelon) April 14, 2025
Le choix de Charlie Brooker : une série sans narrateur, mais une vision unifiée
Dans l’optique de créer une série indépendante d’une figure centrale, Charlie Brooker a décidé d’orienter Black Mirror vers un format où le ton et les thématiques étaient les éléments fédérateurs. En évitant un narrateur récurrent, il a permis à chaque épisode de prendre vie de manière autonome, tout en instaurant une atmosphère commune de dystopie technologique.
Ce choix s’est avéré judicieux, car cette pépite visuelle a rapidement pris une place de leader dans l’univers des séries d’anthologie, en s’appuyant sur des concepts puissants, des récits novateurs et des scénarios surprenants. Chaque épisode, bien que distinct, partage une tonalité sombre et réfléchie, capable de captiver le public sans qu’une voix narrative n’intervienne pour relier les éléments.
En fin de compte, ce n’est pas un narrateur, mais le concept de la technologie qui devient le véritable fil conducteur de Black Mirror. La série, en repoussant les frontières de la narration classique, a su se distinguer par sa capacité à inciter à la réflexion et à plonger ses spectateurs dans un monde à la fois familier et inquiétant, sans avoir besoin d’un guide externe.