Un groupe de 37 scientifiques, dont deux Prix Nobel, alerte sur les dangers des recherches sur les bactéries miroirs. Ces organismes hypothétiques pourraient échapper aux systèmes immunitaires humains et animales, menaçant de déclencher une pandémie mondiale incontrôlable. Un appel urgent à suspendre ces recherches a été lancé pour éviter un scénario apocalyptique.
Bactéries miroirs : une innovation risquée qui menace la vie sur Terre
Par Hakim Yahiaoui
Publié le 13/04/2025 à 08:35
Un groupe de 37 scientifiques, dont deux Prix Nobel, alerte sur les dangers potentiels des recherches sur les « bactéries miroirs ». Ces organismes, qui pourraient émerger dans les prochaines décennies, suscitent de vives inquiétudes quant à leur impact possible sur l'humanité, notamment à cause de leur capacité à échapper à nos défenses immunitaires.
Une alerte scientifique sur la création de bactéries miroirs
Les bactéries miroirs, un concept encore théorique, font aujourd'hui l'objet d'une controverse parmi les scientifiques. Basées sur des molécules chirales inversées, ces bactéries seraient des versions déformées des formes de vie naturelles, comme une image inversée dans un miroir. La chiralité, la propriété asymétrique des molécules, est présente dans tous les organismes vivants. Cette asymétrie est comparable à la différence entre la main gauche et la main droite : elles sont identiques, mais non superposables. Les molécules miroirs seraient leur reflet, une version inversée qui pourrait posséder des caractéristiques potentiellement catastrophiques.
Ce phénomène soulève des inquiétudes majeures, car il se pourrait que ces molécules inversées échappent totalement aux mécanismes de défense du corps humain et des autres espèces vivantes. Le monde actuel ne dispose d'aucune méthode pour détruire ou neutraliser ces « objets » miroirs, qu'il s'agisse de les dégrader ou de les combattre, ce qui rend leur apparition particulièrement dangereuse. De plus, la recherche en la matière pourrait aboutir à la création de bactéries capables de contaminer à grande échelle, rendant toute réponse thérapeutique pratiquement impossible.
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Des conséquences apocalyptiques ?
Les scénarios envisagés par certains chercheurs sont alarmants. Selon Vaughn Cooper, professeur à l'université de Pittsburgh, la création de telles bactéries pourrait entraîner une crise sanitaire mondiale sans précédent. Un exemple cité dans la revue Science met en scène une épidémie dévastatrice, où une bactérie miroir se propage à travers l'eau et les animaux, contaminant l'ensemble de l'écosystème, y compris les sols et les plantes. Cette épidémie échappe aux traitements traditionnels, les antibiotiques étant inefficaces. Une telle situation pourrait entraîner une crise systémique globale, déstabilisant l'équilibre de la vie sur Terre.
Face à ce scénario, les signataires de l'alerte demandent un débat mondial urgent sur les risques de cette recherche. Ils soutiennent que, bien que les molécules miroirs puissent ouvrir des pistes prometteuses dans le domaine pharmaceutique, telles que le développement de médicaments plus stables, les dangers liés à leur création surpassent largement les bénéfices potentiels. Ce débat scientifique vise donc à peser les risques avant que de telles recherches ne prennent une ampleur irréversible.