Apple et Google accusés de freiner l’innovation des navigateurs mobiles

Le règne sans partage d’Apple et Google sur les navigateurs mobiles est-il en train de vaciller ? Un rapport explosif du régulateur britannique CMA révèle des pratiques qui étoufferaient la concurrence et brideraient l’innovation. Les deux géants risquent-ils de lourdes sanctions ? Décryptage.

Par Hakim Yahiaoui Publié le 13/03/2025 à 12:05
Apple Et Google
Apple et Google accusés de freiner l’innovation des navigateurs mobiles © Point GPhone

Le Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a publié un rapport dénonçant l’emprise d’Apple et Google sur les navigateurs mobiles. Selon les enquêteurs, leurs pratiques anticoncurrentielles empêchent l’émergence de solutions alternatives et limitent l’innovation dans le secteur.

L’enquête pointe particulièrement Apple, qui impose aux développeurs l’utilisation de WebKit pour les navigateurs sur iOS, bridant ainsi les fonctionnalités des concurrents de Safari. De son côté, Google est critiqué pour le rôle dominant de Chrome sur Android, avec une préinstallation systématique qui biaise le choix des utilisateurs.

Safari et Chrome sous surveillance

D’après le CMA, plusieurs éléments permettent à Apple et Google de maintenir leur domination :

  • Safari est installé par défaut sur tous les iPhones, et les utilisateurs ne sont pas suffisamment incités à explorer d’autres options.
  • Chrome bénéficie d’une présence écrasante sur Android, limitant la visibilité des alternatives.
  • Les accords de partage de revenus entre Google et Apple – en échange du statut de moteur de recherche par défaut – réduisent les incitations à la concurrence.

L’organisme de régulation britannique estime que ces pratiques freinent la diversité et la qualité des navigateurs disponibles.

Vers un bouleversement du marché des navigateurs mobiles ?

Pour remédier à cette situation, le CMA propose des mesures radicales :

  • Autoriser des moteurs de rendu alternatifs sur iOS, libérant les navigateurs tiers du carcan WebKit.
  • Imposer un écran de choix du navigateur lors de l’installation des appareils, comme l’a fait l’Europe pour Windows.
  • Interdire les accords de partage de revenus entre Google et Apple pour le choix du moteur de recherche par défaut.

Si ces mesures sont adoptées, elles pourraient modifier profondément l’expérience mobile et favoriser l’émergence de nouveaux acteurs.

Apple et Google sous pression

Apple a réagi en défendant son modèle, affirmant que ces restrictions garantissent sécurité et confidentialité aux utilisateurs. De son côté, Google n’a pas encore officiellement répondu au rapport.

Mais les régulateurs britanniques ne comptent pas en rester là. L’enquête pourrait aboutir à la mise en place du Digital Markets, Competition and Consumers Act (DMCC), une loi inspirée du Digital Markets Act (DMA) européen. Si Apple et Google sont reconnus comme ayant un statut de marché stratégique, ils pourraient faire face à des réglementations renforcées et des sanctions financières lourdes.

Alors que les autorités européennes et britanniques durcissent le ton contre les pratiques anticoncurrentielles, Apple et Google vont devoir faire face à une pression croissante.

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