Airtag : une utilisation insolite dévoile un scandale environnemental

Par Belaid Lamara Publié le 03/09/2024 à 16 h 00 min
Apple Airtag
Apple Airtag - © Point GPhone

L'Airtag d’Apple est un petit dispositif de 40 € que vous pouvez accrocher à vos accessoires du quotidien afin de pouvoir les localiser. Aux États-Unis, ce petit gadget a joué un rôle inattendu en contribuant à une importante révélation environnementale.

En effet, une citoyenne originaire du Texas s’est livrée à une expérience plutôt insolite consistant à utiliser des Airtags pour répondre à une question simple, mais cruciale : où finissent réellement les déchets des citoyens ? Le résultat a été, pour le moins, étonnant et a révélé un véritable scandale qui met en lumière les failles et les manquements de la municipalité de Houston quant à ses engagements en matière de gestions des déchets.

Airtag : une utilisation insolite pour un résultat inattendu

Selon les informations de Tomshardware, tout commence lorsque Brandy Deason, une citoyenne de Houston, a voulu découvrir le véritable parcours de ses déchets plastiques. Pour ce faire, elle s’est armée d’une poignée d’Airtags d'Apple qu’elle y a dissimulé pour suivre leur trajectoire par le biais de l’application Localiser sur son iPhone. Son but consistait à vérifier si la municipalité de Houston respectait ses promesses en matière de recyclage.

Les résultats de son enquête ont révélé que la grande majorité des sacs terminaient leur parcours dans une décharge à ciel ouvert plutôt que dans un centre de recyclage. La citoyenne a également redoublé d’efforts et a utilisé des drones pour constater, à son plus grand désarroi, des piles de sachets plastiques sur plus de trois mètres de haut.

Un scandale qui a rapidement pris de l’ampleur

Cette utilisation insolite des Airtags a rapidement attiré l'attention des médias qui ont relayé l’information, dénonçant ainsi la municipalité. La Houston Recycling Collaboration (HRC) était censée prendre en charge tous les types de plastiques. Mais au lieu de cela, tous les déchets collectés étaient restés inutilisés.

Pour cause, Cyclix Internationnal, partenaire de HRC, n'a pas encore lancé son usine destinée à l'expansion du recyclage du plastique. Bien qu'elle affirme pouvoir traiter tout type de plastique et qu'elle ait réservé un espace équivalent à neuf terrains de football, l'installation reste vide pour l'instant. En effet, aucune machine n'est en place pour entamer les opérations. Chose qui ne manque pas d’inquiéter les citoyens soucieux de l’environnement. Ces derniers soulèvent une autre préoccupation : les émissions toxiques issues du traitement chimique de ces déchets, contribuant à la pollution de l'air.

Ce cas d’utilisation créative des Airtags n’est pas isolé. De nombreuses personnes s'en sont servies pour suivre leur bagage, un individu ou un objet. Cependant, nul n’a pensé à les mettre dans des sacs poubelles.